Un OM encore trop inoffensif
Bis repetita. Après un triste match
nul obtenu à Strasbourg (0-0), lors de la première journée de Ligue 1,
l’OM a récidivé samedi soir face à Rennes (0-0), pour la première de
l’année au Vélodrome. En panne d’efficacité, les Olympiens n’ont
toujours pas inscrit le moindre but depuis le début du Championnat. Pas
de quoi tirer la sonnette d’alarme, mais sûrement de quoi se poser déjà
des questions.
Le Vélodrome peut-il se contenter de ce spectacle?
Comme pressenti, le retour de Samir Nasri dans le onze de départ aura
indéniablement apporté un plus au jeu olympien, le jeune prodige
marseillais endossant avec talent son costume de chef d’orchestre.
Sorti à la mi-temps en raison d’une légère contracture à la cuisse [qui
ne devrait pas l’empêcher de jouer mercredi à Valenciennes],
l’international tricolore fut remplacé par un Mathieu Valbuena
volontaire, mais trop brouillon. Sans Nasri, l’OM aura de nouveau
balbutié son football, produisant un jeu beaucoup trop stéréotypé pour
pouvoir inquiéter le bloc rennais. La question est maintenant de savoir
si le Vélodrome pourra encore se contenter de trois actions chaudes en
90 minutes. «A l’avenir, il faudra parvenir à faire un match plein et à
être beaucoup plus agressif dans le dernier geste», estime le généreux
milieu défensif Lorik Cana.
Déjà sous pression à Valenciennes?
Sans avoir le temps de gamberger, les Phocéens vont désormais se
pencher sur leur déplacement à Valenciennes, mercredi, pour le compte
de la 3e journée de L1.
«Rejouer rapidement, c’est le meilleur moyen pour rebondir, estime
Cana. On va discuter de ce qu’il nous a manqué et travailler nos
réglages.» En cas de nouveau match sans but, les Olympiens
craignent-ils la réaction de leurs supporteurs? «Non, poursuit le
milieu défensif albanais. Les supporteurs ont tendance à nous mettre
une certaine pression, mais c’est tout à fait normal, vu la qualité de
l’équipe. Ça nous pousse à nous dépasser. En même temps, il faut qu’ils
sachent qu’on ne pourra pas gagner tous les matchs 3-0. Il ne faut
surtout pas nous juger trop vite. Cela ne sert à rien de nous mettre le
couteau sous la gorge, cela ne nous aidera pas.»
Un nouvel attaquant dès cette semaine?
«L’absence de Mamadou Niang nous a fait cruellement défaut face à
Rennes. Aujourd’hui, Mamadou est indispensable à l’équipe, tout comme
Nasri. Avec Niang et Nasri à 100% de leurs moyens, le visage de
l’équipe n’est pas le même.» Cette phrase d’Albert Emon, lancée ce
dimanche matin à la Commanderie, a révélé une chose: malgré un bon
recrutement, l’OM n’a pas aujourd’hui l’effectif pour pallier certaines
absences. Pagis, Maoulida et Bamago partis, Marseille ne pèse plus trop
lourd au niveau offensif. De quoi pousser les dirigeants olympiens à
accélérer le recrutement d’un avant-centre supplémentaire? Parmi les
nombreux noms annoncés (Bagayoko, Lubjoja, Allbäck, Berg, Koller), la
piste du Belge du FC Nantes Luigi Pieroni (26 ans) semble pour
l’instant être la plus fiable. «Pieroni nous intéresse», a confirmé le
directeur sportif olympien José Anigo.
Michel Gangné AFP ¦ L'attaquant de Marseille Mamadou Niang, buteur face à Nancy, le 9 mai 2007 au stade Vélodrome
A Marseille, Fred Azilazian
20Minutes.fr,
éditions du 12/08/2007 - 18h29